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Culture de l’ambiguïté

Photo du rédacteur: Éditions FenêtresÉditions Fenêtres

Dernière mise à jour : il y a 4 jours


Dans l’imaginaire occidental, l’islam est dominé par des normes religieuses dogmatiques qui ne permettent aucune nuance. Celles et ceux qui combattent ces stéréotypes leur opposent bien souvent l’image d’un « âge d’or » de l’islam (qui correspondrait au Moyen Âge), marqué par la rationalité, la tolérance et une forme de sécularisme avant l’heure. Comment comprendre l’histoire, la culture et la pensée islamiques sans tomber dans ces explications simplistes ? Thomas Bauer rappelle que, pendant plus de mille ans, les sociétés arabes musulmanes ont su entretenir une « culture de l’ambiguïté ». Ce n’est qu’avec la colonisation du Moyen‑Orient, au XIXe siècle, que ces sociétés ont été poussées à se définir selon des normes et des valeurs univoques. L’Occident aime les valeurs et les vérités universelles et condamne le manque de clarté. Sous son impulsion, le discours islamique a rejeté son ancienne tolérance à l’ambiguïté, avec les conséquences déplorables que l’on connaît aujourd’hui.



Dossier de presse


Culture de l’ambiguïté de Thomas Bauer est un livre important, qui remet en cause bien des idées toutes faites et des à peu près, repris aujourd’hui par les médias et souvent alimentés par les clichés d’un islam contemporain insoucieux de sa propre tradition. Le lecteur pourra méditer ce que la lecture cohérente et convaincante de textes (dont beaucoup manquent encore d’éditions critiques non expurgées), l’amour de la langue arabe et la passion des mots peuvent permettre à l’auteur.

Catherine Mayeur-Jaouen, Arabica


Pour Bauer, c’est là que réside le scandale : se baser sur une image déformée de l’islam pour mener une politique (de guerre). En outre, le fait que de plus en plus de musulmans poursuivent actuellement cette islamisation de l’islam, en imitant le processus initié par les Occidentaux et en espérant ainsi leur damer le pion, constitue selon Bauer une catastrophe sans commune mesure dans l’histoire de la pensée. Son livre cherche à combattre cette dernière de la meilleure des manières, par l’information : il raconte l’histoire réelle de l’islam, celle qui a été oubliée et occultée, pour le malheur de tous.

Berliner Zeitung, article de Dirk Pilz

 


Bauer dévoile l’ampleur de l’ignorance de l’orientalisme à l’ancienne, mais il en donne aussi les raisons, comme le manque d’éditions imprimées de manuscrits essentiels en langue arabe. […] Mêlant une thèse centrale extrêmement cohérente et de nombreux exemples pertinents, ce livre se distingue comme l’une des meilleures représentations de l’islam depuis longtemps et a tout pour devenir un classique des études culturelles, au même titre que L’Orientalisme d’Edward Said.

Stefan Weidner, Süddeutsche Zeitung

 


Bauer nous propose une thèse extrêmement riche, qui pourrait modifier notre compréhension de l’histoire arabo-musulmane.

Neue Zürcher Zeitung

 


La thèse centrale du livre mérite la plus grande attention pour ce qu’elle apporte tant sur le plan scientifique que sur le plan de la politique mondiale.

Die Tagespost

 


Pour la première fois, […] Thomas Bauer entreprend l’analyse exhaustive de la culture de “l’islam classique” sous l’angle de l’ambiguïté, de l’équivoque. Cette tentative est un véritable succès. Son livre, Culture de l’ambiguïté. Une autre histoire de l’islam, aura non seulement une influence durable sur la science, mais il ouvre aussi, plus largement, de nouveaux horizons dans la compréhension de l’islam.

Dresder Neueste Nachrichten

 


Ce livre est – et je pèse mes mots – une révélation. Il propose une vision de l’islam et de la culture orientale pleine d’estime et qui éveille notre curiosité. Il soutient la thèse, assez rarement défendue, selon laquelle l’interprétation fondamentaliste de l’islam serait en réalité totalement opposée à la pensée orientale proprement dite. […] »

[Bauer démontre que] les contradictions, les incohérences et les inconséquences font tout simplement partie de l’essence même de l’humanité, et participent à la rendre un peu plus légère et plus gaie. Nous vous recommandons vivement la lecture de ce livre qui, bien que la première édition date déjà de 2011, demeure particulièrement actuel à bien des égards. À lire sans plus attendre !

Andreas Heek, Pastoralblatt für die Diözesen Aachen, Berlin, Essen, Hildesheim, Köln und Osnabrück

 


Le livre de Thomas Bauer est sans nul doute l’une des œuvres sur l’islam les plus importantes, les plus intéressantes et peut‑être aussi les plus controversées de ces dernières décennies.

Malgré une focalisation sur l’islam “classique” et “moderne”, Bauer livre, pour chaque phénomène (lui permettant d’illustrer sa thèse), une histoire de son développement qui en souligne l’essentiel et qui est compréhensible pour les non-initiés.

Avec des arguments et des exemples convaincants, Bauer expose un aspect important de l’islam, jusqu’alors largement négligé par les études islamiques, et qui mérite qu’on s’y attarde davantage à l’avenir. Cependant, cet ouvrage ne s’adresse pas en premier lieu aux spécialistes de l’islam, bien que l’auteur leur lance quelques piques, mais à un large public, à qui il permettra – inch’Allah – de développer une image plus apaisée de l’islam. Plusieurs passages me semblent toutefois dirigés vers les musulmans en particulier, les encourageant à revenir aux valeurs postmodernes de l’islam traditionnel. En clair, il s’agit d’un livre que quiconque souhaite parler de l’islam devrait lire.

Ewald Wagner, revue Zeitschrift für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaften

 


Culture de l’ambiguïté de Thomas Bauer fait partie de ces rares livres qui peuvent changer votre manière de penser toute une période de l’histoire, l’islam prémoderne en l’occurrence. Il est extrêmement novateur et offre de nouvelles façons de comprendre la littérature arabe, du Coran aux Mille et Une Nuits en passant par le droit musulman.

Frank Griffel, auteur de The Formation of Post-Classical Philosophy in Islam

 

Dans ce livre merveilleux, Thomas Bauer livre un récit véritablement rafraîchissant de la manière dont l’islam était vécu et interprété avant le XIXe siècle. En mettant l’accent sur l’« ambiguïté », il raconte une histoire fascinante, bien au-delà des images éculées de bigots et de fanatiques « moyenâgeux ». Écrit dans un style élégant, souvent amusant et toujours érudit, il s’agit d’un ouvrage incontournable, qui sera particulièrement apprécié par toutes les personnes qui s’intéressent à l’islam.

Konrad Hirschler


L’auteur, spécialiste de la littérature arabe « classique » (Xe-XVe siècle), et particulièrement de la poésie, entend changer le regard que non seulement l’Occident, mais les Arabes musulmans d’aujourd’hui eux-mêmes, portent sur l’Islam-civilisation ou l’islam-religion, en insistant sur l’apport de sources généralement non prises en considération. Ce renouvellement des sources lui permet en particulier de dénoncer « l’islamisation de l’Islam », c’est-à-dire le fait de vouloir juger de toute la culture islamique (et spécifiquement arabe) à l’aune de la religion, et à partir de textes normatifs dont il conteste la représentativité et l’autorité, en démontrant par exemple l’intérêt de la poésie amoureuse (ghazal) pour comprendre le rapport à l’amour et au sexe dans la société musulmane, ou de la poésie de cour, notamment le genre très courant de « l’éloge du prince » (madîh), pour saisir la pensée politique (sécularisée) qui préside à la définition du pouvoir telle que les princes la comprenaient et voulaient la donner à voir.

Par ailleurs, l’auteur conteste l’idée d’un « âge d’or de l’Islam » correspondant à la première époque abbasside (IIe-IIIe siècle de l’Hégire, VIIIe-IXe siècle de l’ère chrétienne), qui aurait été suivie d’une « décadence ».

Bernard Heyberger, « De l’ambiguïté en Islam », Revue de l’histoire des religions [En ligne], 3 | 2012, http://journals.openedition.org/rhr/7910




Événements

Lors du 6ᵉ Congrès de GisMomm, qui se tiendra à Strasbourg du 24 au 27 juin

Table ronde autour de l'ouvrage avec Francesco Chiabotti, Eric Vallet, Bernard Heyberger, Catherine Mayeur-Jaouen


 


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